Franchir les frontières

 

Katharina Wüllner connaît déjà bien la ville de Strasbourg puisque c’est là qu’elle a effectué la deuxième année de son Master franco-allemand en marketing. La première partie s’est déroulée également non loin de la frontière puisque son cursus a débuté à l’université de Tübingen. Après un Bachelor en Business Administration and Economics obtenu dans une autre ville-frontière, Passau, Katharina s’engage en effet dans cette voie binationale « pour rafraîchir son français ». Et aussi pour connaître le côté plus pratique du management : « En Allemagne, on apprend beaucoup de modèles, de théories et c’est très basé sur des calculs. En France, il y a ce côté plus pratique avec par exemple des cours des négociations. Ce n’est pas facile de négocier dans une langue étrangère, mais j’ai beaucoup appris pendant ces exercices. »

Originaire de la région de Dortmund, Katharina n’a pas seulement eu l’occasion de visiter l’Argentine pendant son Bachelor mais aussi la France. « J’avais effectué un premier stage près de Bordeaux dans une entreprise de vente de crèmes glacées. J’avais travaillé dans le service de management industriel ». Arrivée en 2009 à l’Ecole de Management de Strasbourg, elle s’intègre très vite à  la vie de sa promotion : « Il y a souvent le préjugé que les Français ne veulent pas parler d’autres langues. Mais là, tout le monde a essayé de parler quelques mots d’allemand avec moi ». Elle peut également bénéficier des avantages de la vie près de la frontière : « C’est bien connu, quand on est à Strasbourg, on peut faire une partie de ses courses de l’autre côté de la frontière et profiter des avantages des deux pays ! ».

Elle rédige dans la capitale alsacienne son mémoire de fin d’études sur « L’influence de l’éthique des entreprises sur les intentions et décisions d’achat des consommateurs ». Quelques boissons ou marques de vêtements sont donc passées au crible. Un cursus et un travail couronnés de succès puisque Katharina termine major de sa promotion. « Cela m’a tellement fait plaisir d’écrire ce mémoire que je me suis dit que j’allais continuer dans la recherche ».

C’est ainsi que Katharina est actuellement en train de rédiger sa thèse sur un autre aspect du comportement des consommateurs : la perception des prix. Elle est en effet depuis 2010 assistante scientifique à la chaire de marketing intelligence de l’université d’Erlangen-Nuremberg. Elle garde toujours quelques contacts avec la France « et le français peut beaucoup servir pour travailler dans le marketing international ».