PEX 2011 : Mark Mudrak
1,2,3 fois franco-allemand
Marc Mudrak suit la voie toute tracée du franco-allemand : Licence, Master, Doctorat et à chaque fois dans une optique binationale. Originaire de la région de Neu-Ulm, il passe la frontière du Bade-Wurtemberg pour débuter ses études à l’université de Tübingen dans le cadre du fameux cursus franco-allemand en Histoire « Tübaix » avec l’université française d’Aix-en-Provence. « A la fin de mon Bachelor, je voulais voir autre chose. Voir d’autres villes, d’autres environnements. Mais je voulais continuer à étudier en France, non seulement parce que je connais-sais la langue, mais parce que je suis un fan de la recherche française en Histoire ».
Il intègre donc un cursus de Master intégré franco-allemand entre l’université de Heidelberg et l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) à Paris. « Pendant la première année, à Heidelberg, nous avons pu nous spécialiser. Pour l’année suivante à Paris, nous avons eu également beaucoup de liberté. Il y avait certes des séminaires de recherche mais nous n’étions pas bombardé de cours et nous avons pu nous consacrer à notre propre recherche ». Marc apprécie d’ailleurs les conditions de travail dans l’établissement parisien « A l’EHESS, il y avait un professeur pour chaque spécialité. Comme il y a moins d’étudiants qu’à Heidelberg, cela permet d’être très bien encadré pour les travaux de recherche ». Marc rédige donc en 2011 son mémoire en sciences sociales, mention histoire sur le thème de « Des antiluthériens aux « vieux croyants ». Construction et construits du camp catholique durant les premières années de la Réforme en Allemagne ». Un travail qui lui permet d’obtenir la note maximale en Allemagne (1,0) et une mention très bien en France avec un 18,4/20.
Le parcours franco-allemand de Marc ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’il a débuté en juin une co-tutelle de thèse franco-allemande en Histoire toujours entre l’université de Heidelberg et l’EHESS. « Le sujet reste la religion et les divisions de la société mais la période étudiée (1517-1540) a été quelque peu modifiée et j’y ai ajouté une comparaison avec la France». Pour rédiger sa thèse, il a obtenu dans un premier temps une bourse d’un an de l’université d’Heidelberg dans le cadre de l’Exzellenzinitiative des universités allemandes. Passionné par l’Histoire, Marc est aussi intéressé par la politique. « Au tout début, quand je suis arrivé à Aix, c’était pendant une des périodes de grèves étudiantes. C’est forcément impressionnant en tant qu’Allemand. J’ai l’impression que les étudiants français sont plus politisés que nous ». Pour continuer à suivre l’actualité, Marc a ainsi également effec-tué plusieurs stages dans des rédactions comme le Stuttgarter Zeitung ou Der Tagesspiegel. « J’aime bien pou-voir faire les deux, d’abord de la recherche et un peu de journalisme à côté ».