L’Assemblée constituante des établissements membres de l’UFA
Sarrebruck, 24 janvier 2001
L’université franco-allemande (UFA) comprend 25 établissements d’enseignement supérieur français et 25 allemands. C’est ce qu’a indiqué le Professeur Jean DAVID, président fondateur de l’UFA, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Sarrebruck le mercredi, 24 janvier 2001, au château de Sarrebruck. Auparavant s’est tenue l’assemblée constituante des établissements membres. Les représentants de 50 établissements d’enseignement supérieur de toute la France et de toute l’Allemagne étaient venus, à cet effet, à Sarrebruck. L’évolution de l’Université Franco-allemande ainsi qu’un échange d’expérience étaient au cÅ“ur des discussions lors de cette première rencontre.
Conditions d’admission à l’UFA
Pour pouvoir adhérer à l’UFA, un établissement doit avoir mis en Å“uvre avec succès au moins un programme d’études franco-allemand commun satisfaisant aux critères de l’UFA ou une formation doctorale commune. Tous les établissements admis se caractérisent par le fait que les cursus binationaux qu’ils proposent à leurs étudiants sont sanctionnés par un double diplôme. Les cours et la durée des études doivent être répartis de manière égale entre les deux établissements. Le séjour d’études auprès de l’établissement partenaire doit généralement être de trois semestres. Il faut qu’il y ait au moins cinq étudiants français et cinq allemands par classe d’âge. Par ailleurs, l’ÍøºìºÚÁÏ attend de la part de ses partenaires un règlement commun des études et des examens qui soit valable de part et d’autre. Quelques-uns des cursus binationaux soutenus actuellement par l’UFA ne remplissent pas encore entièrement ces critères. Ils s’agit en fait d’établissements partenaires bienvenus au sein de l’UFA dans l’attente d’une admission en tant que membre de l’UFA. La qualité de membre sera évaluée au bout de cinq ans et pourra être prolongée en cas de respect des critères.
L’assemblée des établissements membres – un organe de l’UFA
L’admission des établissements en tant que membres confère à ceux-ci un droit de vote au sein de l’assemblée des établissements membres qui est, tout comme le Conseil d’Université et le Présidium un organe de l’Université Franco-allemande. Le Conseil d’Université de l’UFA, instance paritaire binationale, fixe les lignes directrices. L’assemblée des membres se compose d’un représentant par membre. Le Président ou la Présidente ainsi que le Vice-Président ou la Vice-Présidente, un Allemand ou une Allemande ainsi qu’un Français ou une Française seront élus sur proposition du Conseil d’Université. Une des prochaines missions de l’Assemblée des établissements membres sera l’élection du prochain Président ou de la prochaine Présidente ainsi que de son Vice-Président ou de sa Vice-Présidente. Cette élection est prévue en juin 2001. Actuellement le Professeur Jean DAVID (Metz) ainsi que le Professeur Helene HARTH (Potsdam) exercent respectivement les fonctions de Président et de Vice-Présidente.
L’UFA – Attributions et objectifs
L’Université Franco-allemande a été fondée, en 1997, par un accord gouvernemental (« Accord de Weimar »). Cet accord crée les bases juridiques de l’institution supranationale d’enseignement supérieur et définie les organes ainsi que les attributions de l’Université. L’accord relatif à la fondation de l’UFA est entré en vigueur en septembre 1999. L’UFA constitue un réseau d’établissements membres à campus décentralisé.
Une des missions fondamentales de l’ÍøºìºÚÁÏ consiste à initier, coordonner et financer des cursus universitaires entre les établissements d’enseignement supérieur français et allemands partenaires de l’UFA. Actuellement, l’UFA soutient environ 100 programmes d’études binationaux. Le nombre d’étudiants dans les cursus binationaux soutenus par l’UFA en Allemagne et en France s’élève à 3.000 dont la moitié obtient une bourse de l’UFA.
Selon le Professeur David, la première année a surtout été marquée par une phase d’adaptation. L’organisme ayant précédé l’UFA , le Deutsch-Französische Hochschulkolleg et le CFAES, se caractérisaient par un règlement financier différent, national. Les établissements d’enseignement supérieur allemands auraient eu des moyens financiers destinés à l’infrastructure nettement supérieurs à ceux versés aux établissements partenaires français pour les cursus universitaires franco-allemands. ³¢â€™U¹ó´¡, en tant qu’université d’intégration se devait de traiter ses partenaires sur un pied d’égalité. « Ce rapprochement progressif en direction d’une répartition équitable des moyens financiers issus du budget binational commun n’a pas suscité l’enthousiasme général » souligne le Professeur David. A cela s’est ajouté que certains cursus ne remplissaient absolument pas les critères de l’UFA et ne pouvaient donc plus être soutenus financièrement.
« Notre tâche primordiale dans les années à venir sera cependant la préparation d’un diplôme binational reconnu aussi bien en France qu’en Allemagne, à savoir le diplôme de l’UFA », souligne le Président DAVID précisant en outre que l’université supranationale s’engagera également dans les domaines de la formation initiale et continue, dans la promotion des jeunes chercheurs et de la recherche en développant des projets porteurs pour l’avenir.